Dans le précédent article, nous avons commencé la création de la triquetra. Aujourd’hui, réalisons son support.
Avant cela, on va donner une couleur plus rouge à la triquetra.
Le dessin original est rouge. Or, nous avons utilisé un cuir brun pour la réaliser.
On va donc lui donner la bonne teinte, et pour cela, on fait des essais avec différents rouges, pour retrouver la couleur la plus approchante.
Le rouge retenu est le Khorne Red de chez Citadel.
C’est une peinture utilisée normalement pour les figurines, mais son pouvoir couvrant est parfait pour le cuir.
Après deux couches de peinture, le résultat est convaincant.
Nous allons vieillir ce rouge un peu plus tard.
Si on regarde les visuels du livre des ombres, on peut remarquer que la triquetra repose sur un morceau de cuir.
En réalité, elle a été plutôt dessinée sur un morceau de cuir, qui a été ensuite collé sur la première de couverture du grimoire.
Etant donné qu’on utilise du simili cuir, on ne parviendra pas à recréer cette épaisseur. On va donc à nouveau faire appel à l’impression 3D.
Et pour ce faire, je vais ré-imprimer la triquetra en 3D, en augmentant la largeur et la longueur, et en réduisant la hauteur. Cela fera un support pour la pièce originale.
Il suffira ensuite de recouvrir toute cette nouvelle pièce de cuir vert, puis coller la triquetra dessus.
Pour le coup, j’ai imprimé la triquetra 10% plus grande que l’originale, et lui ai donné une épaisseur de 1.9mm.
Ces nouvelles dimensions sont cohérentes avec le visuel du livre, pour donner une épaisseur à l’ensemble. On aperçoit d’ailleurs mes coups de crayons sur le tissu, qui représentaient mon estimation de la dimension nécessaire pour cette nouvelle pièce.
On recouvre l’ensemble avec du cuir vert, en prenant soin de laisser de la longueur tout autour.
Cette longueur supplémentaire nous permettra de faire des « rabats », afin de maintenir le cuir sur la pièce. J’utilise de la colle textile pour fixer le cuir à la pièce imprimée en 3D.
Ca tient bien, donc c’est impeccable.
La colle adhère assez rapidement, mais pour m’assurer que tout est bien en place, j’utilise des pinces pour maintenir les rabats en place, d’autant que tous les bords sont arrondis, et que le cuir doit suivre les courbes pour avoir un beau rendu.
J’utilise aussi des languettes de bois pour éviter que la forme des mâchoires des pinces ne marque le cuir.
Il vaut mieux laisser le temps à la colle de se fixer, donc la pièce est placée entre deux feuilles de sopalin, et un livre bien lourd est posé dessus, toute la nuit.
Le lendemain, entre un café, et un second café, on peut observer le résultat, et c’est très prometteur !
Tout ça c’est bien sympathique, mais il faut à présent donner un effet vieilli à l’ensemble. N’oublions pas, comme le disait Yvelise (qui réalise le grimoire avec moi) que ce grimoire est sensé avoir traversé plus d’un siècle, et qu’il a vécu bien des mésaventures: boules de feu magiques balancées dessus, déplacements divers, balancés par les soeurs Halliwell à chaque fois qu’elles se font attaquer dans le grenier, ou dans l’escalier de l’entrée (oui, elles l’ont parfois à la main…).
Ses pages ont même été entièrement effacées (avant que Léo ne ré écrive toutes les pages avec sa magie).
Par conséquent, il va falloir salir et vieillir le cuir. Commençons par la base.
Pour ce faire, je vais appliquer une peinture à sec, avec un mélange de noir et marron, ce qui va me faire un marron très, très foncé.
La teinte va se ternir, et on se rapprochera par la même occasion de celle du vrai grimoire.
J’ajoute également du blanc sur les contours, pour donner un effet de décoloration.
J’utilise la même méthode pour la triquetra. Je vais également utiliser le blanc pour donner (ou tenter de donner) de faux effets de reliefs, en créant l’illusion que le cuir passe dessus-dessous.
On peut à présent coller la triquetra sur son support, et attendre une bonne heure.
Enfin, je prends de la couleur noire que je dilue fortement dans l’eau, pour faire un lavis. Cette peinture, que j’applique généreusement, va se fixer dans les interstices et donner une pélicule plus sombre à l’ensemble.
Avant que ça ne sèche, j’utilise un sopalin pour retirer le lavis à certains endroits, créant ainsi des variations de teinture sur le cuir. Certaines zones seront plus claires, d’autres non. Cela apportera de l’ombre à la pièce.
Il n’y a plus qu’à laisser sécher, c’est terminé !